Nom latin : harpagophytum procumbens
Famille botanique : pédaliacées - pedaliaceae
Noms communs : racine de Windhoek – griffe du diable - harpagophyton
Noms anglais : grapple plant – wood spider
Noms africains : duiwelsklou – kloudoring - kamangu
La griffe du diable, qui est une plante herbacée et vivace, fait partie de la même famille que celle du sésame, celle des pédaliacées. C’est une plante grimpante ou rampante qui peut atteindre 1,5 mètres de long. Ses feuilles sont lobées, charnues et découpées. Ses fleurs sont de couleur rouge, elles sont solitaires et fleurissent au printemps. La corolle est de forme tubulaire et possède 5 lobes arrondis. Elle est évasée sur le dessus, telle une trompette. Les fruits ligneux sont des excroissances courbes et acérées qui rappellent, de par leur forme, un grappin ou un harpon. Ceux-ci donnent naissance à quelques graines, possédant un degré élevé de dormance (dans une banque de semences, elles peuvent survivre jusqu’à 20 ans). Seulement 25% d’entre elles atteindront le sol sur une année donnée. La racine principale de la plante est lignifiée, les racines secondaires (tubercules bulbeux) peuvent atteindre jusqu’à 1,5 kg.
L’étymologie du mot Harpagophytum vient du grec. Le mot hapragos, signifie crochet ou harpon, et le terme phyton, se traduit par plante. Cette dénomination a été attribuée à la plante pour la forme de son fruit, qui s’accroche tel un grappin au pelage des animaux. Cela permet une dissémination sur de longues distances. Les appellations griffe du diable et wood spider (araignée de bois) tiennent leur origine pour les mêmes raisons. Quant à la racine de Windhoek, elle tient son nom de la capitale namibienne.
En 2000, des recommandations ont été faites à la Convention sur le commerce international des espèces en voie de disparition (CITES) pour ajouter la griffe du diable à l'Annexe II. En 2004, la proposition a été formellement retirée en raison des efforts déployés par les États de l'aire de répartition pour résoudre les problèmes de durabilité. Pour en savoir plus sur la récolte durable, rendez-vous au chapitre concernant la culture de la plante.
On retrouve de l’ harpagophytum bio (ou non) sous diverses formes. Les gélules d'harpagophytum et comprimés harpagophytum sont les plus présents sur le marché, le côté pratique et rapide de cette formule permet une prise régulière et aisée. Les gélules standards font généralement 400 mg (harpagophytum dosage). Pour bénéficier des bienfaits du complément alimentaire, il est conseillé de faire une première cure en prenant 2 à 6 gélules quotidiennement, sur une période de 30 à 60 jours. Ce traitement peut être suivi de plusieurs cures d’environ 20 jours en faisant des pauses régulières.
On retrouve également de l’ harpagophytum bio sous forme de tisane, de décoctions, d’infusions ou de plantes coupées. Faites bouillir une cuillère à café de racine séchées dans 300 ml d’eau bouillante, laissez infuser environ 5 minutes, filtrez et buvez. Ce mélange se boit au cours des repas, une à deux fois par jour, durant quelques semaines.
Il existe des pommades, des crèmes et des gels de massage à base de racine de Windhoek. Ceux-ci s’emploient directement sur la peau, en appuyant légèrement sur la zone sensible pour faire pénétrer le produit jusqu’à complète pénétration. Des ampoules, des capsules, de la poudre et des extraits secs sont aussi disponibles.
Concernant l’ harpagophytum effets secondaires, il ne semble pas y avoir de conséquences indésirables notoires. Il est néanmoins préconisé de ne pas utiliser la plante en cas d’ulcère à l’estomac. Il est également recommandé aux personnes souffrant de troubles cardiovasculaires, de demander l’avis d’un médecin. La prise de ce complément alimentaire est déconseillée pendant la grossesse et l’allaitement.
La griffe du diable est originaire des zones semi-désertiques de l’Afrique australe. Elle se cultive dans les régions chaudes, arides et désertiques de la Namibie et du Botswana, au Sud du Kalahari, en Afrique du Sud et au Madagascar. La plante a une préférence pour les sols profonds, argileux et sablonneux, elle peut se cultiver sur les terres dites incultes. Ce sont les racines secondaires qui sont récoltées.
La croissance de la demande la plante, en particulier en Europe, a donné lieu à de nouveaux systèmes de culture en Afrique. Les méthodes traditionnelles et modernes existent côte à côte. Depuis quelques années, des recherches ont été effectuées sur plusieurs population d’harpagophyton, afin d’assurer une récolte durable, écologique et responsable.
Plus bas, nous expliquons les différentes manières de récolter la griffe du diable. La récolte sauvage décrit une technique réalisée par les peuplades africaines, avec leurs traditions et leurs méthodes. Dans la récolte semi-sauvage ou contrôlée, les cueilleurs reçoivent une formation et sont soumis à une organisation. Quant à la culture commerciale, elle s’établit dans des fermes, qui ont été reprise le plus souvent par des européens. Il faut garder à l’esprit que la distinction entre ses 3 méthodes est simplifiée, une ferme commerciale peut, par exemple, avoir des liens avec les ONG afin d’améliorer la vie des indigènes.
Traditionnellement, ce sont les femmes qui récoltent la racine de Windhoek depuis des centaines d’années. Elles font le voyage jusqu’à 20 km de distance pour atteindre les sites de culture. Elles doivent creuser à 1 ou 2 mètres de profondeur, pour déterrer les tubercules. Ensuite, elles coupent la racine en plusieurs tranches qu’elles font sécher à l’air libre. La récolte peut se faire tout au long de l’année, mais elle est plus pratique lorsque la saison des pluies arrive. Lorsque le sol est humide, creuser est plus facile et le rendement est plus élevé.
Aujourd’hui, il n’existe presque plus de récolte sauvage. Les cueilleurs traditionnels sont très pauvres, en particulier dans les zones rurales. En général, ce sont des femmes qui n’ont pas eu accès à l’éduction ou qui doivent subvenir aux besoins de leur famille. Néanmoins, elles connaissent les meilleurs endroits pour la récolte des plantes, et possèdent souvent de bonnes techniques de récolte, qui sont parfois enseignées dans les ONG. Trois peuplades récoltent la plante depuis longtemps, les San (Basarwa), les Bakgalagadi et les Coloreds. Ces différentes populations possèdent un excellent niveau de connaissance concernant l'utilisation de plantes médicinales.
Il existe deux problèmes associés à ce type de récolte. Tout d'abord, les cueilleurs ne referment pas toujours le trou qu'ils doivent creuser pour déterrer les tubercules. Ces trous représentent un danger pour les plantes mais aussi pour les animaux, susceptibles de tomber. Le deuxième problème, c’est la mise en danger progressive de la griffe du diable sauvage, lorsque les cueilleurs endommagent ou détruisent la racine pivotante en coupant les tubercules. Bien qu'il soit un produit provenant essentiellement d’une croissance organique, la récolte sauvage de la griffe du diable entraîne une qualité variable et insuffisante.
Aujourd’hui, des ONG et autres organismes forment de nouveaux cueilleurs d’harpagophyton. Cette récolte contrôlée est habituellement effectuée par les indigènes. La méthode choisie se veut en adéquation avec les modèles traditionnels. Ce sont des organisations indépendantes ou des projets communaux. Certaines communautés ont également repris les connaissances enseignées par ces mouvements, sans autant les rejoindre. Dans certaines zones, il est nécessaire d’obtenir un permis de récolte afin d’assurer la bonne formation des cueilleurs, et de tendre vers une récolte durable.
En Namibie, il existe deux grandes catégories d’organismes. Certains organismes engagent des cueilleurs pour quelques mois. L’eau, la nourriture et le transport fournit pour cette période est déduit de leur salaire final. Les travailleurs ne reçoivent que rarement une compensation équitable pour leurs efforts. La seconde catégorie concerne les ONG et les organisations ecclésiales. Celles-ci tentent de maximiser l’avantage des travailleurs, ce qui a un véritable impact sur la durabilité des récoltes.
Au Botswana, chaque village doit diviser la superficie de récolte, si possible, en quatre parties. C'est ce qu'on appelle le système du quadrant. Ce système implique que seul un des quatre quadrants sera récolté pendant une saison de récolte particulière. Cette approche est mise en œuvre pour donner aux plantes suffisamment de temps pour se régénérer et se former.
Ces nouvelles méthodes, alliées aux anciennes, permet d’obtenir des racines de Windhoek d’assez bonne qualité. Il s'agit aussi de diminuer l'impact de la récolte sur le sol. Le tubercule principal doit rester intact dans le sol, les outils et le mode de cueillette ont été analysés afin d’obtenir une récolte durable.
Dans la plupart des fermes commerciales des régions du sud et de l'ouest, les agriculteurs n'ont pas assez de main-d'œuvre, mais ils sont assez réticents à engager des étrangers sur leurs terres, en raison de problèmes de sécurité agricole, de vol de stocks et de braconnage. Cependant, il est important que les techniques de récolte durables soient étendues à ces zones. Certaines fermes travaillent également, soit avec des ONG ou des entreprises, soit par elles-mêmes, pour améliorer les conditions des populations autochtones.
Un projet pilote a eu lieu en 2000 sur la ferme Avontuur, «Harpago-Avontuur», en coopération avec la GTZ (coopération allemande, Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit) et le Salus Haus. Le but de ce projet est d'établir la culture de racine de Windhoek dans les zones rurales en dehors des fermes aux riches revenus. La production de griffe du diable s’est établie dans des établissements pauvres ou à proximité, avec le double objectif d'aider les gens à économiser leurs revenus et à améliorer leurs conditions de travail.
En août 2003, un projet pilote commence à utiliser la méthode de propagation des semences. L'initiateur est le Professeur von Willert de l'Université de Muenster, financé par l'Ambassade d'Allemagne en Afrique du Sud et par une société située en Suisse. L'objectif principal de ce projet est de remettre le contrôle de la ferme Soetvlakte à une famille locale, en espérant que cela servira de modèle pour promouvoir l'indépendance financière des foyer locaux.
La Griffe du Diable est cultivée de différentes manières dans ces fermes. Il en existe deux qui sont le plus souvent employées. La transplantation de jeunes plantes (boutures) et la culture des semences. En général, la qualité des plantes récoltées dans les fermes tend à être plus élevée que celui qui est récolté de façon sauvage. Ces plantes peuvent être plus facilement contrôlées, leur âge est connu et la récolte est facilité.
Les Bushmen (peuple africain) utilisent la racine de Windhoek de façon régulière encore aujourd’hui. Ils mangent les tubercules crus, et ils croient en leur puissance médicamenteuse seulement lorsqu'ils sont pris par voie orale. Pour cette raison, ils n'utilisent pas de crèmes ou tout autre traitement externe. Les indigènes utilisent la griffe du diable dans beaucoup plus de situations que celles prescrites par la médecine occidentale. Ils consomment de façon traditionnelle une décoction préparée avec son rhizome.
Depuis quelques années, de nombreux européens et américains connaissent les vertus de l’harpagophytum. La plante entre dans la pharmacopée française à partir de 1989. De plus en plus en demande, la production mondiale de racine de Windhoek ne cesse d’augmenter. En 2002, une année charnière concernant l'exportation, 1018 tonnes de tubercules séchés ont été exportés de l'Afrique australe, ce qui représente la récolte de millions de plantes. On retrouve le complément alimentaire sous de nombreuses formes. En Europe, certaines personnes utilisent de la crème à base de racine de Windhoek pour soulager les chevaux. En Afrique, il est fréquent d'acheter des produits contenant de la griffe du diable directement dans les supermarchés. Ces produits sont identiques ou semblables à ceux vendus en Europe.
La popularité de l’harpagophytum procumbens est survenue après son arrivée en Allemagne, lorsqu’il fût étudié dans les laboratoires il y a environ cinquante ans. Maintenant, il est récolté et exporté vers l'Europe à grande échelle. Les peuples autochtones de la Namibie, du Botswana et de l'Afrique du Sud (les pays où les plantes se développent actuellement) dépendent de plus en plus de sa récolte et de sa vente. Il existe à la fois un marché local et un marché international. Le marché local est très petit par rapport à l'international. La plante est exportée vers l'Allemagne, la France, la Suisse, l'Espagne, le Portugal, l'Italie, le Royaume-Uni, la Corée du Sud, le Brésil et la Belgique.
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